La Marianne 2013

Allocution du président de la République lors du dévoilement du timbre du quinquennat,
« Marianne de la jeunesse »
Mesdames, messieurs les ministres,
C’es
t presque tout le Gouvernement qui est là, puisqu’ils sont pleinement concernés par notre cérémonie d’aujourd’hui : A la fois l’Éducation nationale, puisque c’est grâce à des établissements et donc à des élèves que la sélection s’est faite. Le ministre du Redressement productif, parce que non seulement La Poste est sous sa responsabilité au sens ministériel, mais parce qu’un timbre c’est aussi, au-delà de ce que l’on connaissait traditionnellement, une technologie. La ministre, justement, aussi chargée des nouvelles technologies, la ministre de la Jeunesse et des Sports, puisque c’est sous le timbre de la jeunesse que nous avons voulu poser cette cérémonie et le ministre de l’Outre-mer et, d’ailleurs, à l’instant, une élève de la Réunion s’est exprimée.
Depuis le début de la Vème République, il y a cette tradition. Le chef de l’État choisit au début de son mandat une figure pour illustrer le timbre-poste, c’est-à-dire cet objet familier comme l’a dit le président de La Poste, qui va être le timbre qui va masquer, ou qui va cacher, ou qui va laisser espérer des correspondances que nous ne connaîtrons jamais, puisque La Poste assure le secret des correspondances.
C’est vrai que maintenant le timbre sert aussi à transmettre bien d’autres choses que des lettres que les plus jeunes ou les moins jeunes pouvaient adresser à d’autres. Le timbre sert à l’économie.
J’ai donc décidé au lendemain de mon élection, que le nouveau timbre de la République aurait le visage de la jeunesse, qu’il serait créé par la jeunesse et qu’il serait choisi par la jeunesse.
Je remercie La Poste d’avoir compris le sens de cette démarche et d’avoir organisé un concours d’artistes. Nous sommes donc réunis, autour d’Olivier CIAPPA et David KAWENA, qui ont réalisé cette œuvre, et cette œuvre que les jeunes ont choisi. Ils ont massivement voté pour elle. Pour beaucoup c’était votre premier vote. Cela compte le premier vote. Vous avez choisi une Marianne, pas encore un président ou une présidente, mais une Marianne comme le visage de la République que vous attendez, que vous espérez, une douce Marianne avez-vous dit, une Marianne harmonieuse, une Marianne qui déjà s’exprime et qui le fait à la fois avec son visage et ses mains.
Trente classes ont participé à ce scrutin. Elles ont chacune d’entre elle placé ce timbre largement en tête. C’est un symbole que celui de la Marianne et donc de la République. Et la vouloir jeune, c’est un présage, parce que c’est une France déterminée que vous avez choisie, une France volontaire, une France qui voit loin, une France qui veut construire son propre destin, une France qui fait en sorte que la jeunesse soit sa promesse.
J’ai entendu les interventions des deux délégués. Je ne sais comment ils ont été choisis, mais ils se sont exprimés avant moi. Dans une forme d’appel, un appel à une société plus généreuse où l’argent ne serait pas la mesure de toute chose, où il y aurait des valeurs et notamment celle de l’engagement.
Je salue ici les amis du Service civique qui ont défilé à leur façon ce matin dans une tenue tricolore, dès lors qu’on ouvre la veste. J’ai été d’ailleurs surpris, certains étaient en rouge, d’autres en bleu. J’ai pensé qu’il y avait des grades, mais on m’a dit non, c’était l’égalité parfaite.
Vous avez donné du sens à cette cérémonie. L’engagement, il est militaire. Je salue les soldats qui sont ici et notamment ceux qui ont combattu au Mali. L’engagement il est civique et c’est le sens du service que vous faites. L’engagement il est personnel. Il peut être aussi associatif, syndical, politique. C’est toujours un engagement pour les autres. C’est cet appel que vous lancez, vous les jeunes d’une société qui soit capable de faire entendre les voix de celles et ceux qui veulent changer, qui ne veulent pas forcément tout changer, mais qui veulent que certains destins puissent être modifiés par la volonté humaine.
J’ai entendu l’appel aussi à une société plus équilibrée, plus douce, plus harmonieuse, on pourrait dire plus écologique aussi. C’est-à-dire une société où l’on préserve la nature, les espaces, mais aussi les singularités, une société où l’on puisse vivre ensemble au-delà des diversités que nous connaissons, au-delà des parcours qui peuvent être les nôtres, et avec le souci de la cohésion, de l’unité, du rassemblement qui permet à des citoyens qu’aucun autre lien unit que celui d’être français, de se retrouver dans le même projet, dans la même envie, dans la même détermination à vouloir poursuivre le chemin de la France. Une société aussi qui puisse faire davantage de place au talent, à la réussite, c’est-à-dire à tout ce qui fait que vous êtes vous-même plein d’avenir et que vous devez faire en sorte de réussir pleinement votre vie.
C’est le rôle de l’État, à travers l’éducation, à travers la jeunesse comme priorité, à travers l’idée très belle du redressement. C’est le rôle de l’État de faire en sorte de vous accompagner dans ce processus, pour être salarié, pour être entrepreneur, pour être tout simplement des gens actifs dans la société. En vous permettant de réussir votre vie, nous pouvons penser que nous faisons la réussite de tous et donc de notre pays.
La jeunesse est donc la priorité de mon mandat et ce timbre en est, si je puis dire, une illustration. Cette priorité se retrouve dans l'éducation, c’est la loi sur la refondation de l’école qui vient d’être publiée après un long débat au Parlement. C’est aussi la volonté de promouvoir l’éducation artistique, culturelle, qui d’ailleurs est inscrite dans cette loi, de façon à permettre à tous d’accéder à la culture, aux arts, à l’épanouissement personnel. L’éducation c’est aussi le soutien à l’apprentissage, à la formation professionnelle, à la découverte des métiers et donc là aussi au service de votre propre épanouissement et de l’économie de votre pays.
Enfin, la priorité à la jeunesse, c’est l’emploi. C’est ce que nous avons fait avec les emplois d’avenir, le contrat de génération. Afin de permettre, notamment à ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail de pouvoir retrouver espoir. Et puis, la priorité à la jeunesse c’est la priorité à l’engagement et j’y reviens. Parce que nous avons voulu que chaque jeune puisse à un moment être utile. Utile à lui-même, utile aux autres. C’est l’idée du Service civique – je salue ici son Président. Mais l’engagement va au-delà du Service civique. Il doit être un acte quotidien. Il doit être une volonté personnelle. Il doit être un souci constant de chacune, de chacun d’entre vous, vous engager pour vos proches, vous engager pour votre territoire, vous engager aussi pour le monde entier.
Nous devons favoriser, susciter, stimuler toute cette démarche de nombreux jeunes qui veulent être au service des autres. Et je demande d’ailleurs au Gouvernement de tout faire pour que ces projets qui peuvent émerger dans les collectivités locales, mais aussi sur un certain nombre d’établissements scolaires, puissent être réalisés.
Je veux terminer en citant un poète, René CHAR, qui s’adressant lui aussi à la jeunesse, parce que chaque génération lance un appel à la jeunesse, surtout quand elle a terminé son propre mandat, quand elle pense qu’il faut transmettre. C’est René CHAR qui disait à un jeune qui doutait, qui se posait la question de savoir s’il pouvait réussir sa vie, s’il avait encore une place dans la société, si rien n’était joué d’avance, « impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque et alors, à te regarder, ils s’habitueront ».
C’est le message que je voulais vous laisser avec ce timbre. Que vous puissiez, chaque fois que vous le verrez, penser que vous pouvez saisir votre chance en saisissant Marianne et en la collant sur une enveloppe. Mais Marianne, vous l’avez vu, vous sourira toujours et, si c’est nécessaire, vous rappellera à l’ordre.
Merci.
C’es

Depuis le début de la Vème République, il y a cette tradition. Le chef de l’État choisit au début de son mandat une figure pour illustrer le timbre-poste, c’est-à-dire cet objet familier comme l’a dit le président de La Poste, qui va être le timbre qui va masquer, ou qui va cacher, ou qui va laisser espérer des correspondances que nous ne connaîtrons jamais, puisque La Poste assure le secret des correspondances.
C’est vrai que maintenant le timbre sert aussi à transmettre bien d’autres choses que des lettres que les plus jeunes ou les moins jeunes pouvaient adresser à d’autres. Le timbre sert à l’économie.
J’ai donc décidé au lendemain de mon élection, que le nouveau timbre de la République aurait le visage de la jeunesse, qu’il serait créé par la jeunesse et qu’il serait choisi par la jeunesse.
Je remercie La Poste d’avoir compris le sens de cette démarche et d’avoir organisé un concours d’artistes. Nous sommes donc réunis, autour d’Olivier CIAPPA et David KAWENA, qui ont réalisé cette œuvre, et cette œuvre que les jeunes ont choisi. Ils ont massivement voté pour elle. Pour beaucoup c’était votre premier vote. Cela compte le premier vote. Vous avez choisi une Marianne, pas encore un président ou une présidente, mais une Marianne comme le visage de la République que vous attendez, que vous espérez, une douce Marianne avez-vous dit, une Marianne harmonieuse, une Marianne qui déjà s’exprime et qui le fait à la fois avec son visage et ses mains.
Trente classes ont participé à ce scrutin. Elles ont chacune d’entre elle placé ce timbre largement en tête. C’est un symbole que celui de la Marianne et donc de la République. Et la vouloir jeune, c’est un présage, parce que c’est une France déterminée que vous avez choisie, une France volontaire, une France qui voit loin, une France qui veut construire son propre destin, une France qui fait en sorte que la jeunesse soit sa promesse.
J’ai entendu les interventions des deux délégués. Je ne sais comment ils ont été choisis, mais ils se sont exprimés avant moi. Dans une forme d’appel, un appel à une société plus généreuse où l’argent ne serait pas la mesure de toute chose, où il y aurait des valeurs et notamment celle de l’engagement.
Je salue ici les amis du Service civique qui ont défilé à leur façon ce matin dans une tenue tricolore, dès lors qu’on ouvre la veste. J’ai été d’ailleurs surpris, certains étaient en rouge, d’autres en bleu. J’ai pensé qu’il y avait des grades, mais on m’a dit non, c’était l’égalité parfaite.
Vous avez donné du sens à cette cérémonie. L’engagement, il est militaire. Je salue les soldats qui sont ici et notamment ceux qui ont combattu au Mali. L’engagement il est civique et c’est le sens du service que vous faites. L’engagement il est personnel. Il peut être aussi associatif, syndical, politique. C’est toujours un engagement pour les autres. C’est cet appel que vous lancez, vous les jeunes d’une société qui soit capable de faire entendre les voix de celles et ceux qui veulent changer, qui ne veulent pas forcément tout changer, mais qui veulent que certains destins puissent être modifiés par la volonté humaine.
J’ai entendu l’appel aussi à une société plus équilibrée, plus douce, plus harmonieuse, on pourrait dire plus écologique aussi. C’est-à-dire une société où l’on préserve la nature, les espaces, mais aussi les singularités, une société où l’on puisse vivre ensemble au-delà des diversités que nous connaissons, au-delà des parcours qui peuvent être les nôtres, et avec le souci de la cohésion, de l’unité, du rassemblement qui permet à des citoyens qu’aucun autre lien unit que celui d’être français, de se retrouver dans le même projet, dans la même envie, dans la même détermination à vouloir poursuivre le chemin de la France. Une société aussi qui puisse faire davantage de place au talent, à la réussite, c’est-à-dire à tout ce qui fait que vous êtes vous-même plein d’avenir et que vous devez faire en sorte de réussir pleinement votre vie.
C’est le rôle de l’État, à travers l’éducation, à travers la jeunesse comme priorité, à travers l’idée très belle du redressement. C’est le rôle de l’État de faire en sorte de vous accompagner dans ce processus, pour être salarié, pour être entrepreneur, pour être tout simplement des gens actifs dans la société. En vous permettant de réussir votre vie, nous pouvons penser que nous faisons la réussite de tous et donc de notre pays.
La jeunesse est donc la priorité de mon mandat et ce timbre en est, si je puis dire, une illustration. Cette priorité se retrouve dans l'éducation, c’est la loi sur la refondation de l’école qui vient d’être publiée après un long débat au Parlement. C’est aussi la volonté de promouvoir l’éducation artistique, culturelle, qui d’ailleurs est inscrite dans cette loi, de façon à permettre à tous d’accéder à la culture, aux arts, à l’épanouissement personnel. L’éducation c’est aussi le soutien à l’apprentissage, à la formation professionnelle, à la découverte des métiers et donc là aussi au service de votre propre épanouissement et de l’économie de votre pays.
Enfin, la priorité à la jeunesse, c’est l’emploi. C’est ce que nous avons fait avec les emplois d’avenir, le contrat de génération. Afin de permettre, notamment à ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail de pouvoir retrouver espoir. Et puis, la priorité à la jeunesse c’est la priorité à l’engagement et j’y reviens. Parce que nous avons voulu que chaque jeune puisse à un moment être utile. Utile à lui-même, utile aux autres. C’est l’idée du Service civique – je salue ici son Président. Mais l’engagement va au-delà du Service civique. Il doit être un acte quotidien. Il doit être une volonté personnelle. Il doit être un souci constant de chacune, de chacun d’entre vous, vous engager pour vos proches, vous engager pour votre territoire, vous engager aussi pour le monde entier.
Nous devons favoriser, susciter, stimuler toute cette démarche de nombreux jeunes qui veulent être au service des autres. Et je demande d’ailleurs au Gouvernement de tout faire pour que ces projets qui peuvent émerger dans les collectivités locales, mais aussi sur un certain nombre d’établissements scolaires, puissent être réalisés.
Je veux terminer en citant un poète, René CHAR, qui s’adressant lui aussi à la jeunesse, parce que chaque génération lance un appel à la jeunesse, surtout quand elle a terminé son propre mandat, quand elle pense qu’il faut transmettre. C’est René CHAR qui disait à un jeune qui doutait, qui se posait la question de savoir s’il pouvait réussir sa vie, s’il avait encore une place dans la société, si rien n’était joué d’avance, « impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque et alors, à te regarder, ils s’habitueront ».
C’est le message que je voulais vous laisser avec ce timbre. Que vous puissiez, chaque fois que vous le verrez, penser que vous pouvez saisir votre chance en saisissant Marianne et en la collant sur une enveloppe. Mais Marianne, vous l’avez vu, vous sourira toujours et, si c’est nécessaire, vous rappellera à l’ordre.
Merci.
Publié le 15 Juillet 2013
Date de création : 2015/05/10 # 13:03
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